L’implantation du nouveau bâtiment préserve et souligne le tracé historique des arbres ceinturant le Parc de Milan et la Colline de Montriond. Sans interrompre le dessin forestier existant, la nouvelle pièce compose avec la substance des lieux en épousant ses limites, celles des branchages, pour offrir aux utilisateurs, en plus du panorama sur le lac et les montagnes, une dimension changeante au fil des saisons.
Le projet explore un rationalisme affirmé pour exprimer sa propre identité. Une recherche de structure porteuse spécifique a permis de créer un plan libre et évolutif. Elle est composée de 3 noyaux et d’une série de colonnes préfabriquées en périphérie avec un entraxe régulier de 3.3 m.
En plus de la forme cubique rationnelle forte, l’identité du bâtiment est marquée par les colonnes en façade. Ces colonnes fuselées, de section ronde avec un diamètre de 25 cm à la base et au sommet, présentent un renflement jusqu'à 60 cm vers le tiers de la hauteur. Un pilier parcourt ainsi deux niveaux, avec un assemblage au niveau intermédiaire pour former appui à la dalle. Le choix du béton comme matériau en façade s’inscrit dans la continuité du langage architectural des ouvrages existants. Afin de refléter l’environnement verdoyant du bosquet forestier, élément fondateur du projet, le béton teinté en noir est poli. Il est agrémenté d’agrégats clairs de différentes tailles qui donnent une profondeur à la matière et une certaine subtilité.